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SNSP

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Syndicat National
des Sculpteurs et Plasticiens

Historique

PREMIER MANIFESTE FONDATEUR

Le 19 novembre 1949

Les Sculpteurs Statuaires, c'est-à-dire ceux dont l’activité essentielle consiste à créer des statues sans les reproduire en série, groupés en Syndicat National, s’adressent aux pouvoirs publics.
Ils affirment être les représentants actuels de la lignée d’artisans qui, ayant recueilli, à l’aube de la civilisation Chrétienne une part de l’héritage de l’Antiquité, a contribué à la prééminence de notre pays dans le domaine spirituel et intellectuel.

Ils déclarent avec force que les Valeurs qu’ils incarnent sont toujours vitales, que le méconnaître équivaudrait à accepter un retour à la barbarie et que, d’ailleurs, si l’on veut se placer au point de vue utilitaire et immédiat, le rayonnement actuel de la France dépendant du maintien de ces valeurs et de leur incessant renouvellement, il s’ensuit qu’elles conditionnent notamment notre prospérité touristique.

Les Sculpteurs Statuaires savaient, lorsqu’ils ont choisi cette carrière, qu’elle était aléatoire et ne promettait que peu de profits, même aux meilleurs. Ils ne demandent donc pas à s’enrichir, mais à vivre en accomplissant leur fonction sociale.
Cette fonction n’est pas contestable. Toutes les anciennes sociétés humaines historiquement situables le sont principalement par l’étude des monuments sculptés qui nous sont parvenus. Certaines le sont exclusivement par ce moyen.

Ainsi sur le fumier des millénaires, après les cataclysmes géologiques et les désastres guerriers, seules les statues émergent et s’adressent à nous dans leur langage, le plus profond dans son mystère et le plus universel qui soit, bien que chaque époque, chaque peuple ait le sien, aisément discernable.
Nous devons ajouter notre page à ce grand livre de raison de l’humanité. Nous devons adresser au Futur ce message silencieux dont cependant la Voix ne peut être éteinte, après les autres Voix, que par la totale destruction…

Les Sculpteurs Statuaires adjurent donc les Pouvoirs Publics, d’être attentifs à leur présence afin d’examiner avec le plus grand scrupule la précarité de leur condition, les dangers qu’elle montre, et les propositions qu’ils se disposent à faire pour y porter remède.

Le Secrétaire Général, René ICHE

René Iché (1897 - 1954)

Auteur du Premier Manifeste des Sculpteurs (1949)

Fondateur du Syndicat National des Sculpteurs Statuaires Professionnels Créateurs, devenu aujourd'hui SNSP (1949)

Premier Secrétaire Général du syndicat (1949)

Inspirateur de la Loi dite du 1% artistique (1951)

Un des fondateurs de la ADAGP (1953)

A l'origine de la Sécurité Sociale et de la retraite des artistes (aujourd'hui, La Maison des Artistes)

« Les sculpteurs savaient, lorsqu'ils ont choisi cette carrière, qu'elle était aléatoire et ne promettait que peu de profits, même aux meilleurs. Ils ne demandent donc pas à s'enrichir, mais à vivre en accomplissant leur fonction sociale.  »

« Sur le fumier des millénaires, après les cataclysmes géologiques et les désastres guerriers, seules les statues émergent et s'adressent à nous dans leur langage le plus profond, dans son mystère, et le plus universel qui soit.  »
Le 19 novembre 1949,
Premier Manifeste des Sculpteurs
René Iché

Gérard Vincent (1930 - 2007)

Secrétaire Général du SNSP, élève de Marcel Gimond, successeur du sculpteur Volti à la direction de l'atelier de sculpture à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués de Paris :

« ...Nous ne connaissons que trop ces lettres de recommandation de personnalités locales. Telle, à titre d'exemple, une lettre en date du 5 avril 1976 du défunt député d'un des départements normands recommandant pour la sculpture du collège, l'une de ses très proches relations, fort gentille d'ailleurs mais qui n'a jamais été sculpteur de sa vie !...  »

« ...Nous ne connaissons que trop aussi ces listes d'artistes agrées par tel ou tel représentant du Ministère de la Culture et adressés à des architectes dont certains, comme par exemple l'une signée Monique Faux, prennent un caractère scandaleux en classant arbitrairement les artistes en fonction de fourchettes de crédits auxquels ils peuvent prétendre (tel artiste vaux tant, tel autre: tant, etc.)...  »

« ...Nous ne connaissons aussi que trop ces jurys institués localement : membres d'une association d'animation, des parents d'élèves, d'enfants des écoles etc... et entendent organiser et juger des concours entre plusieurs artistes, en contradiction flagrante avec les textes en vigueur... »
Bulletin N°148 mars-avril 1980